L’agriculture urbaine

12 février, 2024 - Tout sur les moutons
Camille

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Camille

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À l’heure de l’essor de l’éco-pâturage urbain et péri-urbain, des jardins collectifs, des potagers partagés au sein des quartiers, de la fauche tardive ou encore du retour de l’animal dans la cité, que signifie vraiment agriculture urbaine ? Quelle est la place et l’importance de l’agriculture urbaine en France en 2024 ?

Après avoir fait connaissance en 2023 et avoir présenté les principaux métiers et actions menées autour de l’éco-pâturage (tonte de la laine, le berger, la période hivernale ou encore les naissances), nous souhaitons chez Ecomouton nous interroger tout au long de l’année 2024 sur de grandes problématiques environnementales et écologiques qui touchent de près ou de loin à l'éco-pâturage.

Le mois dernier, nous nous sommes intéressés au mouton d’Ouessant. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce petit mouton robuste et attachant si ce n’est pas encore fait.
Aujourd’hui, abordons ensemble et discutons d’une nouvelle thématique : l’agriculture urbaine. Quels sont les principes de l’agriculture urbaine ? Que signifie l'agriculture urbaine en 2024 ? Quels en sont les acteurs (le fermier urbain, l’agriculteur urbain) et les enjeux économiques, sociaux et écologiques ? 
 

L’agriculture urbaine : définition

L’agriculture urbaine est assez simple à comprendre. Il s’agit de récupérer des lieux, des endroits végétalisés en ville ou en périphérie immédiate et de les travailler, cultiver afin d’y réaliser des pratiques agricoles diverses

Le moindre espace végétalisé, le moindre espace vert, carré de verdure peut ainsi se transformer et devenir un lieux fertile

L’agriculture urbaine peut fournir aux citadins une production alimentaire et non-alimentaire. L’agriculture urbaine rassemble ainsi la culture de denrées comestibles (fruits, légumes et aussi élevages) mais aussi non-comestibles (fleurs, plantes, plants). Des espaces végétalisés peuvent aussi être travaillés uniquement pour la préservation de la biodiversité (jachères fleuries pour les abeilles, carré d’herbe, hôtels à insectes, ruches ou encore mangeoires à oiseaux). Bref, le but est de faire cohabiter la végétation et la nature en ville

On retrouve ainsi au cœur des quartiers des potagers (légumes), des vergers (fruits), des élevages d’animaux (lapins, poules), des vignes mais aussi des cultures de fleurs comestibles ou non, d’herbes aromatiques et de graines en tout genre. 

L’agriculture urbaine doit s’adapter aux contraintes de la ville : difficultés des infrastructures, pollution, manque d’espace, d’ensoleillement, accès à l’eau difficile, risque d’incivilité ou de vandalisme, bref des défis inhérents à la ville. 

Jardin urbains ou péri-urbain, le jardin partagé a pour rôle de permettre aux citadins de reprendre la main sur leur assiette, de se réapproprier leur alimentation mais aussi de ramener la nature et le travail de la terre dans la cité.
 

Des lieux différents pour un même but : ramener la nature au cœur de la cité

Il y a différentes manières de pratiquer l’agriculture urbaine, on retrouve cette nouvelle manière de cultiver dans : 
 

  • les jardins collectifs et partagés. Il s’agit d’un terrain partagé entre plusieurs citadins. Les membres y cultivent des plants de légumes, des fleurs, des herbes aromatiques, etc. Ces potagers au cœur des villes et des quartiers sont de véritables îlots de verdure et de vie !
  • les fermes urbaines participatives,
  • les fermes urbaines spécialisées.

Ces dernières années en France, les fermes urbaines ont été particulièrement boostées grâce au plan gouvernemental France Relance et des projets comme « Les Quartiers Fertiles ».
En 2021, ce sont 302 nouveaux jardins partagés dans toute la France qui ont été sélectionnés pour le plan France Relance.

Les rôles de l’agriculture urbaine

À l’heure du réchauffement climatique, de l’origine problématique de notre nourriture ou encore de l'accès à l’eau, l’agriculture urbaine soulève des questions centrales dans la ville. L’agriculture urbaine apporte indéniablement du vert au milieu du bitume. en cas de canicule et de grosses chaleurs, ces zones vertes sont des havres de fraicheur au milieu de la ville suffocante. Les espaces végétalisés restent plus frais et plus fréquentables. Une bénédictions pour les citadins. 

L'agriculture urbaine a aussi un rôle pratique et économique certain : elle nourrit les habitants

Autour du potager collectif ou à la ferme de quartier, les citadins et péri-urbains communiquent, travaillent ensemble, indéniablement l’agriculture urbaine apporte un lien social concret.
 
Tout comme l’éco-pâturage qui plaît énormément au jeune public, l’agriculture urbaine a une fonction éducative de premier ordre : sensibiliser les plus jeunes à bien manger, à bien se nourrir, à respecter l’environnement, la nature et les animaux.

Enfin, la ferme urbaine créée de l’activité et de l’emploi. L’agriculture urbaine développe l’économie circulaire, améliore l’alimentation des riverains et par conséquent leur santé. Il n'y a que des bénéfices.

Répondre aux besoins de demain

Tout comme l’éco-pâturage, l’agriculture urbaine est une solution face aux crises majeures de demain : pénuries alimentaires, dérèglement climatique, etc. 
En ramenant le goût du travail de la terre en ville, les mentalités évoluent, les curiosités s’éveillent : oui, c’est possible de consommer ses propres tomates en habitant au centre ville de Toulouse, Nantes, Lyon ou d’une autre métropole française. Il faut cependant s’en donner les moyens et avoir l’envie de faire bouger les choses. 

De plus, l’ONU l’a clairement avancé : l’agriculture urbaine devra faire partie de l’équation pour répondre aux besoins alimentaires des urbains dans quelques années. 
En outre exploiter, travailler, optimiser des espaces verts en ville ne peut être que bénéfique (en plus d’apporter indubitablement du beau au milieu de la brique et du béton).

L’agriculture urbaine : une nouvelle façon d’appréhender la nature en ville

Petit carré de terre à côté de la bibliothèque de quartier ou dans la cour de l’immeuble, l’agriculture urbaine peut aussi se pratiquer sur les toits ! C’est le cas à New-York. À Brooklyn notamment, on retrouve de vraies fermes sur les toits des buildings ou des entrepôts. 

Si la thématique vous intéresse, que vous soyez citoyen, représentant d’une collectivité ou agriculteur, un rendez-vous très intéressant à ne pas rater cette année : Les 48 heures de l’agriculture urbaine, un festival dans toute la France (mais aussi en Belgique, en Suisse et au Luxembourg) qui réunit amateurs et professionnels autour de cette nouvelle manière de produire et de jardiner. La 9ème édition de ce festival aura lieu le 24, 25 et 26 mai prochain.

Le fermier urbain ou l’agriculteur urbain doit relever le défi de produire et cultiver une terre en environnement hostile : pollution, manque de soleil, superficie restreinte. Pour autant la FAO (Food And Agriculture Organization) avance qu’un mètre carré de jardin partagé peut fournir 20 kg de nourriture par an ! Des chiffres surprenants mais surtout rassurants.

Avec l’agriculture urbaine, le citadin devient un jardinier responsable et engagé. La parcelle en friche en bas de l’immeuble est investie. Ce terrain vague et moche plein de mauvaises herbes devient soudainement stratégique et important. Cette parcelle peut nous nourrir. Grâce à l’agriculture urbaine, le citadin appréhende son lieu de vie différemment. Il habite autrement la ville
 

Pour aller plus loin sur cette question passionnante

La question vous intéresse ? Plusieurs pistes pour aller plus loin, se renseigner et s'informer : 

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